|
1 |
Du maître de chœur. Du serviteur du Seigneur. De David. |
|
|
|
|
2 |
C’est le péché qui parle |
|
|
au cœur de l’impie ; * |
|
|
ses yeux ne voient pas |
|
|
que Dieu est terrible. |
|
|
|
|
3 |
Il se voit d’un œil trop flatteur |
|
|
pour trouver et haïr sa faute ; * |
|
4 |
il n’a que ruse et fraude à la bouche, |
|
|
il a perdu le sens du bien. |
|
|
|
|
5 |
Il prépare en secret ses mauvais coups. † |
|
|
La route qu’il suit n’est pas celle du bien ; * |
|
|
il ne renonce pas au mal. |
|
|
|
|
6 |
Dans les cieux, Seigneur, ton amour ; |
|
|
jusqu’aux nues, ta vérité ! * |
|
7 |
Ta justice, une haute montagne ; |
|
|
tes jugements, le grand abîme ! |
|
|
|
|
|
Tu sauves, Seigneur, l’homme et les bêtes : |
|
8 |
qu’il est précieux ton amour, ô mon Dieu ! |
|
|
|
|
|
À l’ombre de tes ailes, tu abrites les hommes : † |
|
9 |
ils savourent les festins de ta maison ; * |
|
|
aux torrents du paradis, tu les abreuves. |
|
|
|
|
10 |
En toi est la source de vie ; |
|
|
par ta lumière nous voyons la lumière. |
|
|
|
|
11 |
Garde ton amour à ceux qui t’ont connu, |
|
|
ta justice à tous les hommes droits. |
|
|
|
|
12 |
Que l’orgueilleux n’entre pas chez moi, |
|
|
que l’impie ne me jette pas dehors ! |
|
|
|
|
13 |
Voyez : ils sont tombés, les malfaisants ; |
|
|
abattus, ils ne pourront se relever. |
Autre prière
Invocation de la lumière divine
Par Syméon le Nouveau Théologien (949-1022), moine oriental et higoumène au Monastère de Saint-Manas à Constantinople
Viens, lumière véritable.
Viens, vie éternelle. Viens, mystère caché.
Viens, trésor sans nom. Viens, réalité ineffable.
Viens, félicité sans fin. Viens, lumière sans couchant.
Viens, réveil de ceux qui sont couchés.
Viens, résurrection des morts.
Viens, ô Puissant, qui toujours tout fait et refais et transformes par ton seul vouloir.
Viens, toi qui toujours demeures immobile et à chaque instant tout entier te meus et viens à nous, couchés dans les enfers, ô toi au-dessus de tous les cieux.
Viens, joie éternelle.
Viens toi qu’a désiré et désire mon âme misérable.
Viens, toi le Seul, au seul, puisque, tu le vois, je suis seul.
Viens, toi qui m’as séparé de tout et fait solitaire en ce monde.
Viens, toi devenu toi-même en moi désir, qui m’as fait te désirer, toi l’absolument inaccessible.
Viens, mon souffle et ma vie. Viens, consolation de ma pauvre âme.
Viens, ma joie, ma gloire, mes délices sans fin.
Je te rends grâces d’être devenu un seul esprit avec moi, sans confusion, sans mutation, sans transformation, toi le Dieu au-dessus de tout, et d’être pour moi devenu tout en tous, nourriture inexprimable et parfaitement gratuite, vêtement éblouissant, purification qui me baignes de ces impérissables et saintes larmes que ta présence apporte à ceux que tu visites.
Je te rends grâces d’être pour moi devenu. Lumière sans couchant, soleil sans déclin ; car tu n’as pas où te cacher toi qui de ta gloire emplis l’univers ! non, jamais à personne tu ne t’es caché mais c’est nous qui toujours nous cachons de toi, en refusant d’aller à toi : pourquoi te cacherais-tu, toi qui ne te détournes pas d’un seul entre les êtres, qui n’en repousses pas un seul ?
Viens donc, ô Maître, aujourd’hui dresse en moi ta tente ; fais ta maison et demeure continuellement, inséparablement, jusqu’au bout, en moi, ton serviteur, ô très bon, et que moi aussi, à ma sortie de ce monde et après ma sortie, je me retrouve en toi, ô très bon, et règne avec toi, Dieu qui es au-dessus de tout Oui, Maître, de même que tu t’es souvenu de moi quand j’étais dans le monde et qu’au milieu de mon ignorance, c’est toi qui m’as élu et séparé de ce monde et établi devant la face de ta gloire, de même, maintenant, garde-moi à l’intérieur, debout pour toujours, inébranlable, dans ta demeure en moi : qu’en te voyant perpétuellement, moi, le mort, je vive ; qu’en te possédant, moi, le pauvre, je sois toujours riche ; qu’en te mangeant et te buvant, en me vêtant à chaque instant de toi, j’aille de délices en délices en d’inexprimables biens : car c’est toi qui es tout bien et toute gloire et tout délice et c’est à toi qu’appartient la gloire sainte, consubstantielle et vivifiante Trinité, Toi que vénèrent, que confessent, qu’adorent et que servent dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit tous les fidèles, maintenant et toujours et aux siècles des siècles.
Amen.
Version œcuménique. Texte liturgique.
Copyright © 2012 A.E.L.F. pour la traduction des psaumes, les oraisons et les titres.
Tous droits réservés.
Illustration générée par intelligence artificielle (Sora), d’après le Psaume 35 et des instructions humaines. Usage non commercial, dans le cadre de la prière et de la méditation.
Commentaire
Dans ce psaume, la méditation sapientielle (une méditation de sagesse) compare deux tableaux, comme dans un diptyque (deux volets mis en regard). Le premier (versets 1 à 5) offre l’image du pécheur hypocrite, menteur, fermé au bien et délibérément enclin au mal. Le second (versets 6 à 11) est un hymne passionné à l’abyssale bonté divine, qui soutient ses créatures, donne la vie et protège, répend la grâce et illumine. Fort de cette certitude, le psalmiste prévoit la chute inexorable de l’homme mauvais et sa réduction à l’impuissance (versets 12 et 13).