Psaume 22 (hébreu 23)
Tu es avec moi
| 1 | Psaume. De David. | |
| Le Seigneur est mon berger : | ||
| je ne manque de rien. * | ||
| 2 | Sur des prés d’herbe fraîche, | |
| il me fait reposer. | ||
| Il me mène vers les eaux tranquilles | ||
| 3 | et me fait revivre ; * | |
| il me conduit par le juste chemin | ||
| pour l’honneur de son nom. | ||
| 4 | Si je traverse les ravins de la mort, | |
| je ne crains aucun mal, * | ||
| car tu es avec moi : | ||
| ton bâton me guide et me rassure. | ||
| 5 | Tu prépares la table pour moi | |
| devant mes ennemis ; * | ||
| tu répands le parfum sur ma tête, | ||
| ma coupe est débordante. | ||
| 6 | Grâce et bonheur m’accompagnent | |
| tous les jours de ma vie ; * | ||
| j’habiterai la maison du Seigneur | ||
| pour la durée de mes jours. |
Doxologie
| Gloire au Père… Voir le détail |
Après un distique
| Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, * | ||
| pour les siècles des siècles. Amen. |
Après un tristique
| Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, † | ||
| au Dieu qui est, qui était et qui vient, * | ||
| pour les siècles des siècles. Amen. |
Après une strophe de quatre ou six lignes
| Rendons gloire au Père tout-puissant, | ||
| à son Fils, Jésus Christ, le Seigneur, | ||
| à l’Esprit qui habite en nos cœurs, | ||
| pour les siècles des siècles. Amen. |
Oraison
Avec toi, Jésus, Pasteur éternel, ton Église ne manque de rien : tu nous fais revivre dans les eaux du Baptême ; sur nous, tu répands ton Esprit Saint ; pour nous, tu prépares la table de ton corps ; tu nous mènes, au-delà de la mort, jusqu’à la maison de ton Père où tout est grâce et bonheur !

Parole du Seigneur
Jésus, porte et pasteur des brebis
Évangile selon Saint Jean (10, 1-18)
« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.
Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.
Oracle contre les bergers d’Israël
Livre d’Ézékiel (34, 1-6.11-16.23-31)
La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, prophétise contre les bergers d’Israël, prophétise. Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Quel malheur pour les bergers d’Israël qui sont bergers pour eux-mêmes ! N’est-ce pas pour les brebis qu’ils sont bergers ? Vous, au contraire, vous buvez leur lait, vous vous êtes habillés avec leur laine, vous égorgez les brebis grasses, vous n’êtes pas bergers pour le troupeau. Vous n’avez pas rendu des forces à la brebis chétive, soigné celle qui était malade, pansé celle qui était blessée. Vous n’avez pas ramené la brebis égarée, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez gouvernées avec violence et dureté. Elles se sont dispersées, faute de berger, pour devenir la proie de toutes les bêtes sauvages. Mon troupeau s’égare sur toutes les montagnes et toutes les collines élevées ; mes brebis sont dispersées dans tout le pays, personne ne les cherche, personne ne part à leur recherche.
Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées. Je les ferai sortir d’entre les peuples, je les rassemblerai des différents pays et je les ramènerai sur leur terre ; je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans les vallées, dans les endroits les meilleurs. Je les ferai paître dans un bon pâturage, et leurs prairies seront sur les hauteurs d’Israël. Là, mes brebis se reposeront dans de belles prairies, elles brouteront dans de gras pâturages, sur les monts d’Israël.
C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu. La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit.
Je susciterai à leur tête un seul berger ; lui les fera paître : ce sera mon serviteur David. Lui les fera paître, il sera leur berger. Alors moi, le Seigneur, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d’elles. Je suis le Seigneur, j’ai parlé.
Je conclurai avec mes brebis une alliance de paix, je supprimerai du pays les animaux féroces, elles habiteront en sécurité dans le désert et dormiront dans les forêts. Je ferai d’elles une bénédiction aux alentours de ma colline. Je ferai tomber la pluie en sa saison, et ce seront des pluies de bénédiction. L’arbre des champs donnera son fruit, et la terre donnera ses produits. Tous seront en sécurité sur leur sol ; et ils sauront que Je suis le Seigneur, quand je briserai les barres de leurs jougs et que je les délivrerai de la main de ceux qui les asservissaient. Ils ne seront plus la proie des nations, et les bêtes de la terre ne les dévoreront plus. Ils habiteront en sécurité, sans personne pour les faire trembler. Je ferai croître pour eux une plantation renommée. Il n’y aura plus dans le pays de gens emportés par la famine ; les nations ne leur feront plus subir de déshonneur. Alors ils sauront que Je suis le Seigneur leur Dieu avec eux, et qu’ils sont mon peuple, la maison d’Israël – oracle du Seigneur Dieu. Vous, mes brebis, les brebis de mon pâturage, vous êtes des humains ; moi, je suis votre Dieu – oracle du Seigneur Dieu. »
Parabole de la brebis égarée
Évangile selon Saint Luc (15, 4-7)
Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : « Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! » Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Prière en résonance
Que rien ne te trouble
Par Sainte Thérèse d’Avila
Que rien ne te trouble,
que rien ne t’effraie.
Tout passe,
Dieu ne change pas.
La patience obtient tout.
Celui qui a Dieu
ne manque de rien :
Dieu seul suffit.
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Commentaire
« Psaume de la confiance » de loin le plus connu, comme en témoignent ses interprétations sacramentelles, spirituelles et mystiques. Le Seigneur, tel un berger, guide ses « brebis » vers la sécurité du bercail et la fraîcheur du pâturage. À partir du verset 5, il devient le riche propriétaire invitant le psalmiste à sa table généreuse, symbole de sagesse et de participation à la vie liturgique (versets 5 et 6). Il a été appliqué par l’Église primitive au Christ, le bon Pasteur qui offre sa vie pour ses brebis, combinant ainsi le sens pascal au sens de l’espérance ultime (eschatologique) et sacramentel.