Psaume 135 (hébreu 136)

Commentaire

Également appelé le « Grand Hallel », cet hymne est utilisé pendant la fête de Pâques comme un chant litanique solennel à l’amour de Dieu. En témoigne la réponse de l’assemblée (« car son amour est éternel »), répétée dans la seconde moitié de chaque verset, après la proclamation de chacune des merveilles accomplies par Dieu. L’introduction, qui appelle à la louange reconnaissante à trois reprises (versets 1 à 3), est suivie du souvenir des grandes œuvres de Dieu. Il s’agit notamment de l’ordonnancement de la création (versets 4 à 9), de la délivrance d’Égypte, avec les prodiges qui l’accompagnent (versets 10 à 16), de l’anéantissement des ennemis d’Israël et de la prise de possession de la terre promise (versets 17 à 22). Les derniers versets résument les bienfaits reçus et rappellent ceux que Dieu accorde quotidiennement à son peuple (versets 23 à 26). L’action de grâce, mêlée à la louange répétée à Dieu, créateur et rédempteur, est aussi celle de l’Église en prière, qui voit dans ce psaume une annonce de la Pâque du Christ : dans sa mort et sa résurrection, Dieu a manifesté son amour éternel et inauguré la nouvelle création.