L’examen de conscience

Faire un examen de conscience, c’est prendre un temps de réflexion personnelle pour passer en revue ses pensées, paroles et actions, afin de discerner ce qui a été bon ou mauvais, et s’évaluer avec sincérité devant Dieu ou devant soi-même.

« Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous abusons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous » (1e Lettre de Saint Jean 1, 8). Le Seigneur lui-même nous a enseigné de prier : « Pardonne-nous nos offenses » (Évangile selon Saint Luc 11, 4)

Extrait du Catéchisme de L’Église Catholique sur l’examen de conscience et les moyens de conversion :

La conversion des baptisés

1427 Jésus appelle à la conversion. Cet appel est une partie essentielle de l’annonce du Royaume : « Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu est tout proche ; repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Évangile selon Saint Marc 1, 15). Dans la prédication de l’Église cet appel s’adresse d’abord à ceux qui ne connaissent pas encore le Christ et son Évangile. Aussi, le Baptême est-il le lieu principal de la conversion première et fondamentale. C’est par la Foi en la Bonne Nouvelle et par le Baptême (cf. Actes des Apôtres 2, 38) que l’on renonce au mal et qu’on acquiert le salut, c’est-à-dire la rémission de tous les péchés et le don de la vie nouvelle.

1428 Or, l’appel du Christ à la conversion continue à retentir dans la vie des chrétiens. Cette seconde conversion est une tâche ininterrompue pour toute l’Église qui « enferme des pécheurs dans son propre sein » et qui « est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, et qui poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement » (Lumen Gentium 8). Cet effort de conversion n’est pas seulement une œuvre humaine. Elle est le mouvement du « cœur contrit » (Psaume 50, 19 : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé. ») attiré et mû par la grâce (cf. Évangile selon Saint Jean 6, 44 ; 12, 32) à répondre à l’amour miséricordieux de Dieu qui nous a aimés le premier (cf. 1e Lettre de Saint Jean 4, 10).

1429 En témoigne la conversion de Sint Pierre après le triple reniement de son Maître. Le regard d’infinie miséricorde de Jésus provoque les larmes du repentir (Évangile selon Saint Luc 22, 61) et, après la résurrection du Seigneur, la triple affirmation de son amour envers lui (cf. Évangile selon Saint Jean 21, 15-17). La seconde conversion a aussi une dimension communautaire. Cela apparaît dans l’appel du Seigneur à toute une Église : « Repends-toi ! » (Actes des Apôtres 2, 5. 16).

Saint Ambroise dit des deux conversions que, dans l’Église, « il y a l’eau et les larmes : l’eau du Baptême et les larmes de la Pénitence » (ep. 41, 12 : PL 16, 1116B).

1435 La conversion se réalise dans la vie quotidienne par des gestes de réconciliation, par le souci des pauvres, l’exercice et la défense de la justice et du droit (cf. Livre d’Amos 5, 24 ; Livre d’Isaïe 1, 17), par l’aveu des fautes aux frères, la correction fraternelle, la révision de vie, l’examen de conscience, la direction spirituelle, l’acceptation des souffrances, l’endurance de la persécution à cause de la justice. Prendre sa croix, chaque jour, et suivre Jésus est le chemin le plus sûr de la pénitence (cf. Évangile selon Saint Luc 9, 23).

Le sacrement de Pénitence et de Réconciliation

1422 « Ceux qui s’approchent du sacrement de Pénitence y reçoivent de la miséricorde de Dieu le pardon de l’offense qu’ils lui ont faite et du même coup sont réconciliés avec l’Église que leur péché a blessée et qui, par la charité, l’exemple, les prières, travaille à leur conversion » (Lumen Gentium 11).

La référence LG signifie Lumen Gentium, c’est-à-dire la Constitution dogmatique sur l’Église du Concile Vatican II (promulguée en 1964 par Paul VI).